Texte d'il y a quatre ans... Damn it.

" *Allo l'espoir? J'ai perdu un peu de moi.*
Tant à donner, tant refusé. Des lambeaux de moi, des parcelles de toi. What will you do? Mon passé, ma peine, ma douleur. Des envies de retourner en arrière. Recoller mon passé. Briser mon présent. Inventer mon futur. Échappée belle. Je m'imagine des jours sans creux. J'en perds lucidité. Je perçois irréalité. Futilité. Réalité retrouvée. Bercée par des paroles, je me tends vers la concrétisation des mots parfois troublés, échoués. Tout autant bafoués. Passionnée fragilisée. Instants oubliés. Solitude entourée. Flopée de pensées tourmentées. Persévérer dans l'imaginaire. Être extraordinaire relève de chimères. Somnolence poudrée. Parfumée d'espérances. Douceur rugueuse. Plénitude en déluge. J'inscris performance dans cette vie chaotique. Légèreté lourdée par ces faux semblants. Bonheur dérobé. Importance qui devient frivole.
J'ai 20 ans. Des cicatrices un peu partout de gré ou de force. Quelques unes au cœur. C'est un peu la pagaille chez moi. Jamais sûre de rien, trop souvent troublée. C'est pas facile. Vraiment pas. Quelqu'un m'a dit "tu vis toujours tout intensément". Dans le fond c'est pas faux, c'est bien pour ça que souvent je flippe de faire une crise cardiaque. J'ai les nerfs à vif, le cœur qui s'emballe vite, l'estomac qui se ressert, la tête qui explose. Je suis comme ça : à fleur de peau. Je craque facilement. Mais bien trop souvent dans mon coin. J'étale pas mes problèmes ni n'en parle et c'est sans doute ce qui me perdra. Mes larmes s'expriment bien plus que mes mots. On est souvent incompris mais je reconnais que me concernant c'est moi qui pose les barrières. Par cause du Passé. Du vécu souvent trop décevant. J'ai le cœur surdimensionné et parfois j'ai du mal à vivre avec. Il m'étouffe, m'empoisonne. Parfois je donnerai tout pour recevoir un souffle d'insensibilité. Aimer va me tuer. Je m'évade bien souvent, entrant dans ma bulle sans vouloir y ressortir. [...] Je me lasse de croire que tout changera. J'ouvre les yeux et regarde autour de moi. Tout à l'identique si ce n'est pire. J'ai jamais été dotée de cette naïveté qui nous fait voir un monde merveilleux. Entre nous, j'espère que le paradis n'existe pas car s'il existe, il n'est que le monde répété sous une autre couleur. Alors j'espère être dans la bonne voie. Pas de paradis, pas d'enfer. Juste la tranquillité éternelle. [...]
Parait que j'ai un regard percutant. Un sourire magnifique. Il en ressort que je peux facilement manipuler. Je ne sais pas. On a aussi dit de moi que j'étais "vraie". Une personne "entière". Ce paradoxe pour citer Björk : La vie est un collier de peurs.

Un petit peu de rien. Un petit peu de moi.
 Je me traine sur ces pas. Me lasse étroitement vers ce devenir. Je suspends mon souffle au dessus de ces incertitudes. Réalité présomptueuse. Je trace mes pensées à mesure que le temps s'infiltre en moi. J'exécute sourire pour chaque état qui s'accumule. J'applique regard pour survoler désirs cachés. Usée par la vie, le temps. Des éclats de restes de mon enfance. Explosive attentionnée. Je brûle de mille flammes. Entends-tu cette musique? J'avance au même rythme. Galères en assiduité parfaite. Tumulte exemplaire. Passion aphrodisiaque qui m'humecte les lèvres. Ensemble lassable et inlassable. Vie coulée dans fioritures dorées. Perception désabusée. Je lance S.O.S quand mon tourment aspire mon oxygène. Je te frôle en toute subtilité. Je t'inspire volupté empoisonnée. Tremblements dans mon cœur. Une corde qui me noue. Je ne peux desserrer l'outil de mon avenir. Je passe et trépasse parmi les êtres. Ombre froide que je suis. Je m'empresse d'effacer mes traces. Instabilité chronique. Des poussières de larmes qui m'aveuglent. Des mots épineux pour une vérité accablante. Insuffle-moi de perfection, transcende-moi : parce qu'en ce moment Ma Vie ne tient plus qu'à un fil. Trop peur du présent. Je me représente l'avenir comme un Trou Noir. Prisonnière d'une réalité. Je succombe. J'ai 20 ans et je ne rêve déjà plus. "