KSanska

Dimanche 27 février 2011 à 15:57


Je lui avais dit "J'ai 20ans et je ne rêve déjà plus".
Il m'avait répondu "J'ai 24ans et je rêve encore".

Je crois que l'ensemble de ces deux phrases est le plus beau souvenir que j'ai d'une certaine période de ma vie.
Il m'avait aussi dit que l'important n'était pas dans la durée d'une relation. Car parfois une rencontre brève d'un mois pouvait être bien plus signifiante en tout point qu'une relation de plusieurs mois, ou d'un an (etc).
J'avais trouvé ça dur à l'époque. Ou plutôt, j'avais juste peur qu'il ne quitte déjà ma vie.
Mais aujourd'hui je confirme qu'il avait raison.
On fait des rencontres brèves et furtives qui sont nettement plus marquantes que d'autres qui persistent dans le temps, pour des raisons que l'on ignore ou non.
"Le chemin parcouru est plus important que la destination", c'est ce que je pense. Ce qui revient à dire qu'il n'y a pas que le résultat qui compte et que parfois, il ne veut même rien dire.

Cette introduction pour en venir au fait qu'on ne change pas. Mais on évolue, on grandit.
Certaines personnes nous correspondent à certain moment de notre vie, et lorsque ce moment s'échappe pour devenir autre, on estime que notre compagnon d'époque a juste trop changé et qu'il ne nous ressemble plus. C'est souvent perçu négativement d'ailleurs.
Pour ma part, je ne pense pas que cette personne ait changé. Seulement ses attentes, ses envies se sont transformées, ont évolué, se sont précisées au fil du temps, de par son vécu, ses expériences, ses réussites et ses échecs. Un ensemble de chose qui font ce que nous sommes.
Et dans ce rapport à l'autre, il y a nous aussi. Croire que nous sommes identiques à il y a 3ans, serait une grave erreur de notre part. Nous aussi on aspire à des choses nouvelles, au même titre que l'autre.
Quand tu es petit, tu te construis, petit à petit, pas à pas. Tu en viens à te créer une identité. A partir de là, tu es devenu toi, un mélange de ton éducation, ton expérience et ton détachement, propre à toi-même. Et malgré les étapes différentes par lesquelles tu passes, malgré tes erreurs, tu restes toi. Mais ton environnement se façonne, change, se transforme parce que tu évolues.
On passe notre vie à évoluer, à apprendre. Mais on ne "change" pas. Ne vous méprenez pas, je sais bien que "évoluer" est un synonyme de "changer". Mais en tant qu'humain, je ne crois pas que l'on puisse utiliser le verbe "changer" : passer d'un état à un autre.
On peut changer des choses, oui. Mais pas nous-même.

Il m'a souvent dit que j'étais différente. Mais arrivée à aujourd'hui, je ne crois pas l'être. Comprenez-moi bien, je sais que j'ai évolué, tout ça. Mais je suis la même qu'il y a quelques années. J'ai juste affiné et ajusté quelques détails qui font penser que je ne suis plus pareil. Comme quoi je ne me répèterai jamais assez : les plus petits détails sont sans doute les plus importants.
Je lui ai souvent répéter à lui, que "on ne fait pas de grandes choses sans petites choses, sans petits détails". Et je crois définitivement qu'il faut également commencer par les petites pour en arriver à de grandes. Vous allez trouver ça logique voire désuet que je le précise. Mais je sais par expérience, que ces petites choses anodines que l'on pense acquises sont loin d'être le cas en matière d'action. On pense, mais on ne le fait pas. Allez comprendre...

Alors, d'où je suis, je vous conseille d'y regarder à deux fois lorsque vous dénigrez un de vos proches qui devient au fur et à mesure une personne que vous n'appréciez plus.
Vous n'êtes pas à l'abri d'une mauvaise action ou d'un mauvais choix. Vous n'êtes pas parfaits et vous ne le serez jamais. Vous serez vous et c'est bien assez.
Mais évitez de prendre de haut les autres et de les mépriser car il y a tout un tas de petites choses que vous ignorez à leur sujet et qui vous empêcheront toujours d'être dans la meilleure perception des choses.
Personne n'est infaillible et rien ne vous mettra hors d'atteinte. On ne sera jamais Son Gokû.

Pour conclure, comme il l'aurait si bien dit "Faîtes ce que je dis pas ce que je fais".





Sanska.KS

Mercredi 23 février 2011 à 13:55

 

Facebook.
Réseau social international.
Quasi universel (oui parce qu'il reste encore quelques contrées qui n'utilisent pas ce "mode de vie"...Normal, elles n'ont pas Internet. Et puis il y a les étoiles aussi, le ciel, les oiseaux et...ta mère!).
Ce n'est pas le site que je n'aime pas. Plutôt ses déviances, ses conséquences. Le principe était plutôt bon : retrouver d'anciennes connaissances, un ancien flirt...Bref, un peu comme une tonne de site quoi (copains d'avant : attention, eux ils ont du mal à comprendre ce que signifie "je ne veux plus recevoir vos mails et newslestters").
Mais Facebook c'est nettement mieux agencé, plus complet aussi. Rejoindre ses amis sur une interface, partager souvenirs, actualités, joies et j'en passe. Trop mignon.
Sauf que voilà, aujourd'hui je ne reçois des nouvelles que par sa messagerie, quand je veux savoir si un ami est toujours en vie, je me connecte sur Facebook (là j'apprends que non seulement il vit, mais qu'en plus il s'est marié et va être papa)(la masculinité de l'exemple importe peu). Si je veux être invitée à un événement de ouf...Bah c'est pareil.
Bon j'exagère un peu mais c'est un peu ça.
Déviances, déviances...
Maintenant, ce n'est plus que tu partages ta vie (ou ta non-existence réelle d'ailleurs), mais c'est qu' en plus tu as tout un tas d'applications pour rencontrer l'amouuuuuuurrr (ou plutôt le cul...Le mythe est cassé désolée!). Test, quizz, groupes/phrases rigolotes (ou pas) qui témoignent fortement de l'illettrisme français (ça peut être une bonne base statistique ceci dit).
Ajouté à cela, toutes les choses qu'on empile sur notre page, qu'on pense - et à juste titre primaire - qu'elles nous appartiennent (j'entends par là nos photo personnelles); en un clic elles deviennent la propriété de notre cher réseau social. Et puis quand on sait qu'il est impossible de supprimer son profil entièrement, complètement et définitivement...Inutile d'essayer de se rassurer quant à la réappropriation de nos biens.
Et puis, n'oublions pas qu'à présent mêmes nos futurs recruteurs/employeurs s'imprègnent pleinement de cet outil pour oeuvrer à notre insu (ou non) et nous apporter une nouvelle qui peut s'avérer très sanguinaire. (Un type s'est fait virer à cause de Facebook...Je trouve ça fabuleux!).

Un autre point qui me taraude un peu. Lorsqu'un de nos Facebook friend's met en statut "je vais me trancher les veines", si nous sommes connectés à ce moment là et qu'on ne fait rien (quoi c'est juste Facebook après tout)...Est-ce que nous finirons en taule pour non assistance en personne en danger ? Quoi, ne me dîtes pas que c'est impossible, jusqu'à preuve du contraire on remplit les trois clauses de ce devoir (pénal) de citoyen :
- On connait le danger (merci 3615jedéprime)
- On est en mesure d'agir (bah ouais, t'envoies un SMS, un tweet, un commentaire et c'est réglé hein!)
- Et ça ne représente aucun danger envers nous-même ou autrui (derrière nos écrans on est les plus forts! oh yeah).

...

Ok ok, au temps pour moi, je n'aurais jamais du parler "suicide". C'est un sujet tellement tabou en France... Tellement que chez Orange (et ailleurs) ils ont installé des terrasses non accessibles et des fenêtres non ouvrables au lieu de s'intéresser aux conditions de travail et de ses pressions (hiérarchiques ou non).
Pour tous ceux qui n'étaient pas au courant, vous l'êtes maintenant : la forme prime sur le fond. Un peu comme les régimes quoi !


Voilà, je ne cautionne pas Facebook (et son ampleur). Mais je le justifie parce que j'y suis.

 




Sanska.KS

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